YOGA ET TRANSFORMATION

Mon expérience du yoga comme outil de transformation

En quoi le yoga ouvre un espace de transformation ? Quels sont les outils du yoga pour se transformer ?

 

Le yoga a changé ma vie en 5 grandes étapes.

 

 

  1. Guérison : La pratique régulière du yoga me libère de mes maux de dos, de mon tabagisme, de mes colères et du burn-out maternel (2012 à 2016)
  2. Révélation : Lors d’une posture de yoga, j’ai un flash et je comprends que je dois placer le yoga au centre de ma vie (2016)
  3. Initiation : Je me forme à l’enseignement du yoga pendant 4 ans, j’obtiens ma certification de professeur (2017 à 2021).
  4. Délivrance : J’entreprends une thérapie biodynamique pour me libérer de schémas sclérosés (2020 à 2023)
  5. Envol : Je prends la décision de quitter mon travail dans la formation pour me consacrer au yoga à temps plein et développer INCLUSIVE YOGA afin de donner des cours de yoga à la Croix Rousse et Lyon 4 (Mai 2023).

Le yoga ouvre un espace de transformation spécifique à chacun, nul besoin de quitter son travail et de devenir professeur, s'installer sur le tapis régulièrement c'est déjà à chaque fois se transformer, se donner l'espace pour que quelque chose de nouveau advienne.

Pourquoi le yoga est propice à la transformation ?

Le yoga, c’est faire du silence pour laisser advenir du neuf.

 

Le pratiquant de yoga cherche à ramener son outil de perception à sa place, d’apprendre à rapatrier ses sens et de se concentrer sur l’intérieur.

 

Il s’agit de faire du neuf, d’écouter l’intérieur. D’où l’importance de faire silence en soi. C’est l’Idée d’avoir un regard nouveau quand on pratique. De s’entraîner à être surpris, d’avoir un regard ouvert et disponible. Cela peut se cultiver lors de la méditation ou de la pratique posturale.

 

Que ce soit dans la pratique posturale ou dans la méditation, on essaie de réactualiser sans cesse notre perception avec ce que l’on vit sur le moment présent. D’agir avec le côté de nous qui est neuf, curieux, pas avec nos habitudes. Se poser toujours la question ce qu’on peut trouver d’inédit quand on fait des postures, quand on médite.

Comment faire du neuf quand je pratique des postures ?

Dans l’enseignement que j’ai reçu et que je diffuse à mon tour, on utilise, lorsque l’on guide une pratique posturale, un outil que l’on nomme le « bhavana ». Ce mot sanskrit vient de :

BHU : terre, terreau : advenir, devenir et de

ANA : instrument pour.

 

On peut le traduire par « Instrument pour que quelque chose de neuf advienne ».

Un bhavana, c’est comme un fil conducteur ; c’est par exemple la consigne de « respirer dans le dos » ou simplement « le plaisir de respirer » que l’on va répéter et appliquer à toute la pratique.

 

Le bhavana va venir travailler sur nos habitudes afin de nous faire sortir de nos schémas habituels de pratique. Il va donner une intention, une image mentale. C’est ce qui va fixer la conscience, l’attention. Il est le support d’une méditation en mouvement. On peut faire une pratique posturale identique sur le papier mais si le bhavana est différent l’expérience sera aussi totalement différente. C’est cela faire du neuf et ouvrir un espace de changement. Grâce au bhavana, le mental va investir la posture au lieu de vagabonder d’idée en idée.

Prendre garde à la mémoire

Dans les Yoga sutra, Patanjali insiste aussi sur la nocivité des passions (raga) et des aversions (dvesah). Pourquoi ? parce qu’elles nous engluent dans le souvenir et la quête ou crainte d’une répétition de sensations ou d’expériences passées. Ainsi, elles nous empêchent d’être présent à ce qu’on vit. Si je fais une posture de yoga en m’attendant à retrouver les sensations ressenties la dernière fois, c’est le meilleur moyen de passer à côté de ce qui pourrait être nouveau pour moi aujourd’hui quand je pratique.

 

De même, si j’ai peur de refaire un exercice de respiration, par exemple qui m’avait été désagréable la dernière fois, c’est aussi le meilleur moyen de passer à côté de ce qu’il peut m’apporter de nouveau ce jour.

Méditer pour découvrir du neuf

Selon Desikachar, méditer c’est découvrir.

 

C’est ressortir grandi d’une perception autre, nouvelle, s’élever à un point non encore atteint. C’est un cheminement par lequel on va vivre quelque chose d’inédit, trouver quelque chose de nouveau.

 

Méditer c’est modifier un état. Il est d’ailleurs plus bénéfique selon lui, de découvrir quelque chose de neuf que de réciter des mantras.

 

En ce sens, sortir d’une méditation sans avoir rien découvert de neuf, rien ressenti de nouveau, c’est ne pas avoir médité.

meditation lyon

Méditer pour transfigurer sa part d'ombre

Dans une émission radio de France Inter, datée du 09 février 2014 et intitulée « la méditation et la vie » Fabrice Midal précise en quoi la méditation n’est pas selon lui, un divertissement mais une expérience où l’on peut entrer en rapport avec notre confusion interne et ouvrir un espace de transformation.

 

Lors d’une méditation, il avoue être touché par ce qui empêchait la présence, l’attention. Il entre ainsi en relation avec ce qu’il qualifie comme « la plus profonde blessure en lui », et au lieu de la fuir, il décide de la toucher, de rester dans la conscience de cette douleur lors de sa méditation.

ego et yoga

On peut faire le rapprochement entre ce type d’expérience méditative et un yoga sutra de Patanjali :

 

[2.5] anitya- aśuci – duḥkha – anātmasu – nitya – suci – sukha – ātma khyātir avidyā

 

Ce sutra nous dit que l’illusion (avidya), c’est prendre ce qui est obscure pour ce qui est lumineux.  L’illusion (avidya), c’est donc aussi le refus de l’ombre en nous. Est-ce qu’on accepte notre part obscure ? Si on ne prend pas conscience de notre obscurité, on ne peut pas traiter la souffrance (dukha)

Méditer pour ouvrir un espace de transformation

On peut faire le rapprochement entre ce type d’expérience méditative et un yoga sutra de Patanjali :

 

[2.5] anitya- aśuci – duḥkha – anātmasu – nitya – suci – sukha – ātma khyātir avidyā

 

Ce sutra nous dit que l’illusion (avidya), c’est prendre ce qui est obscure pour ce qui est lumineux.  L’illusion (avidya), c’est donc aussi le refus de l’ombre en nous. Est-ce qu’on accepte notre part obscure ? Si on ne prend pas conscience de notre obscurité, on ne peut pas traiter la souffrance (dukha). 

 

Or, rentrer en relation avec cette douleur, cette peur, comme le précise Fabrice Midal, c’est déjà être moins terrorisé. La méditation ouvre un espace de transformation car le rapport à la douleur permet de ne pas y succomber et en la touchant, une autre porte s’ouvre car on apprivoise cette part d’ombre en nous.

La méditation met en relation avec ce qui empêche la présence, avec la confusion, nos zones d’ombre, nos peurs. Elle nous fait rencontrer nos fantômes, les monstres qui nous habitent.

Ainsi, pour Fabrice Midal, la méditation n’est pas un outil de gestion du stress, un outil pour se calmer mais une aventure de toute l’existence humaine. Si on se focalise sur l’idée d’outil de gestion du stress alors on crée un espace trop étroit qui empêche précisément de respirer. Il s’agit d’apprendre à faire venir l’expérience, quelles que soient les difficultés, c’est un exercice où l’on apprivoise avec bienveillance nos zones d’ombres. Approcher ce qui nous fait peur et le transformer.

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La présence vient comme par effraction, il y a comme un choc

Yoga et transformation : conclusion

Ces expériences « du neuf » permettent au pratiquant de yoga d’appréhender le changement différemment. Le changement, l’inconnu, la nouveauté deviennent des opportunités et non des objets de crainte. Voilà en quoi le yoga ouvre, à mon sens, un formidable espace de transformation.

 

Daphné – Inclusive Yoga

Yoga Croix-Rousse - Yoga Lyon 4 - Essai gratuit toute l'année. Inscription possible toute l'année.

Tous nos cours de yoga impliquent un travail sur le souffle (exercices de pranayama) et sur la canalisation du mental (méditations, visualisations, pleine conscience). YIN YANG YOGA, HATHA YOGA, YIN YOGA

2 réponses

  1. Très intéressant, merci de ce partage ! Oui, un simple point d’attention différent permet de changer toute la perspective… Et la méditation fait peur précisément pour cette raison : accueillir ce qui se passe en nous, y compris les zones d’ombres ! Pas toujours évident, et pourtant tellement nécessaire…

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